SRFC – PSG : 1-2 Paris tient sa revanche sur Rennes

Quelques mois après la finale de la Coupe de France perdue face au Stade Rennais, le Paris Saint-Germain s’est imposé lors du trophée des Champions en Chine, ce samedi. Face à une équipe de Julien Stéphan amoindrie, il aura fallu attendre la deuxième mi-temps pour que les Champions de France en titre fassent la différence dans cette rencontre, grâce à Mbappé puis à l’entrant Di Maria. Finalement, c’est un septième trophée des Champions consécutif pour le PSG qui peut lancer sa saison plus sereinement. 

C’est le premier match officiel de la saison pour le football français, celui qui lance officiellement l’année de football en Ligue 1 et le PSG a désormais pris l’habitude de ne plus laisser passer ce trophée des champions. Presque au complet, les parisiens alignaient un onze prévisible au coup d’envoi, avec une défense composée de Diallo, Kherer, et Marquinhos dans l’axe, Bernat et Meunier dans les couloirs, Verratti et Herrera au milieu puis Sarabia, Mbappé et Cavani devant. En face, Julien Stéphan a préparé une petite surprise puisque son équipe de départ est calquée sur celle de son adversaire du jour, avec un Benjamin Bourigeaud dans un rôle inhabituel de latéral offensif droit.

En l’absence des internationaux qui ont disputé la CAN cet été, Stéphan a également dû composer avec le très jeune Camavinga (16 ans) au milieu de terrain mais sa prestation mérite de s’y attarder. Benjamin André parti vers de nouveaux cieux à Lille, et sans recrue à ce poste, Camavinga qui était déjà l’auteur d’entrées en jeu très intéressantes la saison dernière a pris du galon et a surtout parfaitement rempli le rôle. Précieux à la récupération du ballon, il s’est également permis de participer au jeu offensif de son équipe, sans réussite souvent, mais avec audace. Sa dernière occasion lors de l’ultime seconde reflète parfaitement le match de Camavinga, talentueux et encore perfectible dans le dernier geste.

Eduardo Camavinga, 16 ans et auteur d’un bon match face au PSG ce samedi.

Le match débute sur un rythme plutôt tranquille, mais rapidement Bourigeaud est trouvé à 25 mètres des buts d’Alphonse Aréola et enroule alors un centre-tir vicieux qui semble dévié par Hunou et qui termine sa course au fond des filets du gardien parisien (1-0, 13e). C’est le moment que Paris choisit pour accélérer et prendre le jeu à son compte, en récupérant la possession du ballon d’abord, mais sans trouver la faille jusqu’à la pause. Edinson Cavani est très difficilement trouvé à la pointe de l’attaque, et même dans son attitude l’attaquant Uruguayen n’a pas semblé dans son assiette tout au long de cette rencontre. Certainement une mise en route, mais on a pu voir à quel point il était indispensable pour son équipe. Lorsque Cavani est moins bien, c’est tout le PSG qui peine à se montrer dangereux offensivement. 

Rennes a fini par céder physiquement

Au retour des vestiaires, le scénario est identique dans le contenu du match avec un PSG qui monopolise le ballon et qui parvient finalement à égaliser après une belle action sur le côté droit. Marquinhos trouve Sarabia d’une jolie passe et l’Espagnol adresse une remise parfaite pour Mbappé seul dans l’axe (1-1, 57e). L’équipe de Julien Stéphan n’aura pas eu les ressources après l’ouverture du score, et le plan de jeu a uniquement consisté au fait de reculer très bas pour empêcher les joueurs parisiens de trouver des espaces. A 1-1, Paris a continué d’appuyer et l’entrée de son Argentin Angel Di Maria a changé le cours du match. D’un coup franc parfaitement frappé du pied gauche (2-1, 73e) Di Maria a permis à son équipe de souffler et de se diriger plutôt tranquillement vers la victoire. Camavinga aurait pu tout remettre à plat, mais finalement le PSG sort vainqueur de cette première confrontation et peut aborder la Ligue 1 sereinement. Logiquement.

Julien Stéphan doit attendre avec impatience le retour de ses internationaux.

Pour Julien Stéphan et les Rennais, il y aura des ingrédients intéressants à sortir de cette rencontre, l’entame de match, le système défensif qui a longtemps fonctionné avant de flancher, et un Camavinga omniprésent, déjà. L’équipe bretonne doit encore monter en puissance et retrouver ses internationaux pour évoluer à la pleine mesure de son talent, mais on peut également espérer un renfort offensif pour pallier le départ de Hatem Ben Harfa. Le niveau global de ce match n’aura pas été grandiose, mais pour une rencontre de reprise la logique est respectée quelque part. Place au début de saison, et à l’évolution de ces deux équipes. 

Emmanuel Trumer