Paris SG – Bayern Munich 0-1, le Bayern s’impose sans briller face à un PSG qui n’avait pas l’étoffe

Au terme d’un match aller globalement peu animé, le Bayern Munich s’est imposé 1-0 sur la pelouse du Parc des Princes grâce à un but de Kingsley Coman. Après une première période dominée par les Bavarois au cours de laquelle le PSG n’a pas frappé au but une seule fois, l’équipe de Nagelsmann a fait la différence en début de second acte avant de subir davantage avec l’entrée de Kylian Mbappé. La seule lueur d’un PSG qui n’avait rien d’un prétendant aux quarts de finale de la Ligue des Champions ce mardi soir.

En ce jour de Saint-Valentin, l’histoire d’amour entre Christophe Galtier et le football n’a pas connu un tournant positif puisque l’entraineur du Paris Saint-Germain a enchainé une troisième défaite consécutive avec le club de la capitale. Après la première défaite depuis plus d’une décennie pour le PSG au stade Vélodrome de Marseille, après la cinglante défaite face à Monaco sur un score pourtant flatteur (3-1) qui aurait pu être plus lourd encore, le PSG n’a pas tenu la comparaison face à un Bayern Munich loin d’être dans sa meilleure forme. Le contexte du match s’est révélé très tôt, avec un Bayern haut sur le terrain et dont la volonté était de monopoliser le ballon afin d’installer un jeu de possession proche du but de Donnarumma.

Une mission réussie dans sa mise en place, puisque le Bayern Munich a acculé le PSG très proche de Donarumma tout au long de la première période et même au début de la seconde période, le moment du but inscrit par Kinglsey Coman. Avant cela, le Bayern a longtemps pataugé dans une possession stérile du ballon sans aboutir à des occasions de but et c’est ici la principale déception. Choupo Moting a perdu beaucoup de ballons, et le Bayern a dû effectuer deux changements importants lors de la mi-temps pour trouver la faille. Tout d’abord l’entrée d’un latéral gaucher dans le couloir gauche avec Alphonso Davies, passeur décisif sur le but, et la permutation de Kingsley Coman dans le couloir droit, buteur sur le centre de Davies. Nagelsmann a suivi la logique, plus que ses idées.

Les occasions de but pour le Bayern Munich ont été plus importantes ensuite mais Donnarumma s’est bien rattrapé d’une erreur sur le but encaissé. Un Bayern Munich des grands soirs aurait remporté ce match plus facilement, plus largement au score, et Nagelsmann aurait dû se montrer plus inspiré dans ses choix de départ. L’absence de Thomas Muller est assez inexplicable puisque l’attaquant sait parfaitement profiter des espaces fermés proches du but adverse pour amener des occasions et des buts. Ce que n’a jamais su faire Choupo Moting, fantomatique ce mardi soir.

L’entrée de Kylian Mbappé a changé la donne

Avec un but de retard au score et l’entrée de Kylian Mbappé, préservé physiquement au coup d’envoi, le PSG est parvenu à se créer quelques situations et même un but finalement refusé pour une position de hors-jeu. Il y a évidemment une équipe avec et sans le meilleur joueur du monde, logiquement, mais le contenu offensif du PSG sans Mbappé est un néant rarement aperçu dans la galaxie du football. Un néant total, absolu, parfait.

Le pire étant certainement l’analyse d’après match d’un entraineur totalement dépassé par le poste qu’il occupe : « Je savais qu’en jouant bas sur le terrain, et sans la capacité à utiliser la profondeur en contre, nous allions être acculés. C’est comme ça » Christrophe Galtier savait donc que son plan de bataille n’était pas bon, et il a foncé dedans tête baissée. Chercher une autre solution, un autre style de jeu, n’étant pas à la portée et dans les capacités de l’entraineur actuel du Paris Saint-Germain, le club francilien s’est finalement logiquement incliné sur sa pelouse face au Bayern Munich. Marseille a marqué deux buts, Monaco en a marqué trois, et le petit but inscrit par le Bayern Munich pourrait même constituer une déception pour un Julien Nagelsmann qui peut rendre son équipe plus forte.

Toujours est-il qu’il n’y a pas eu besoin de forcer, et il faudra désormais espérer un petit miracle pour que Paris atteigne les quarts de finale dans trois semaines lors du match retour. La présence en tant que titulaire de Kylian Mbappé, évidemment, mais il faut dire en réalité que le Bayern a une marge si importante dans sa force de frappe que le meilleur joueur du monde en face ne suffira pas à empêcher une nouvelle défaite. Paris est dans une situation extrêmement délicate, à la hauteur des convictions de son entraineur, et l’effectif le plus cher de la planète football se dirige vers une nouvelle désillusion. La question est de savoir si cela est réellement surprenant.

Emmanuel Trumer