Bournemouth – Arsenal 0-3, comme un ouragan

Troisième match de la saison en Premier League pour Arsenal et troisième succès consécutif obtenu face à Bournemouth ce samedi après-midi. Après des victoires acquises face à Crystal Palace et Leicester, l’équipe de Mikel Arteta a atomisé une très faible escouade de Bournemouth. L’équipe de Scott Parker a pris l’eau du début à la fin des 90 minutes.

Grâce à un calendrier favorable et une préparation d’avant saison très aboutie, Arsenal continue sa série de victoires, mais au-delà d’un aspect comptable satisfaisant c’est un contenu proposé par les Gunners qui est source de bonheur. L’époque d’un bloc bas peureux, recroquevillé dans sa moitié de terrain en attendant les espaces en contres, loin des bases de ce club, est définitivement révolue. Arsenal est une équipe beaucoup plus ambitieuse après un mercato réussi et une audace retrouvée dans les intentions sur le terrain.

Mikel Arteta a compris que le succès passait par la volonté d’imposer un style de jeu plutôt que le subir, et a surtout compris que son groupe possédait la qualité nécessaire pour maitriser ses matches. Arsenal est aujourd’hui une équipe qui évolue avec la possession du ballon, avec un bloc collectif haut sur le terrain, et forcément avec une maitrise technique qui permet de créer des situations de but dans la surface de réparation adverse. Arsenal possède également un nouveau capitaine qui incarne parfaitement cette équipe avec Martin Odegaard. Le numéro 10 des Gunners est le maître à jouer d’un collectif qui tourne bien et son activité ajoutée à sa qualité technique sont des atouts dévastateurs.

Arsenal est parvenu à plier le match en dix minutes seulement, avec un doublé inscrit par Odegaard lui-même. Il a d’abord profité d’un superbe travail de Gabriel Jesus qui a transmis le ballon à Gabriel Martinelli pour ouvrir le score, puis d’un superbe travail sur le côté droit entre Saka et White ensuite. Installé en 4-2-3-1, Arsenal trouve des repères collectivement et pour ses individualités également dont Ben White. En difficulté l’année dernière, White évolue désormais au poste de latéral droit et c’est une franche réussite.

Tout est cohérent dans le jeu des Gunners

Même s’il n’est pas un pur latéral, un joueur qui va proposer dans le couloir pendant la totalité d’un match, Ben White a amené deux buts et une très belle activité dans cette zone en dédoublant dans le dos de Bukayo Saka. Dans une idée de jeu proche de celle de Pep Guardiola, Mikel Arteta demande également à Ben White de retrouver une position plus axiale pour demander le ballon lorsque le jeu se développe côté opposé. Ce double positionnement demande une grande activité physique, mais cela a été parfaitement exécuté.

Toute l’équipe est à son avantage dans ce schéma bien plus audacieux, et William Saliba en a profité pour inscrire une merveille de but en deuxième période, le troisième de son équipe. Profitant d’une remise à l’entrée de la surface de réparation adverse, Saliba a envoyé un bijou de frappe enroulée dans la lucarne opposée pour plier définitivement cette rencontre et montrer qu’il était une pièce essentielle de ce nouvel Arsenal. La qualification en Ligue des Champions est désormais un objectif parfaitement atteignable avec cette constance dans le jeu.

Arsenal a enchainé trois victoires en trois matches, et même s’il faudra faire un bilan après l’enchainement face aux cadors de Premier League que l’équipe d’Arteta n’a pas encore affronté, c’est déjà un tout autre avenir qui s’ouvre. La preuve que le bonheur passe par le jeu, et que c’est par une ambition offensive que ce club pourra retrouver son lustre d’antan. La trajectoire est tracée, et le retour en Ligue des Champions permettra dans un premier temps de continuer le travail de recrutement toujours plus ambitieux, pour qu’Arsenal puisse se reprocher de Manchester City et de son coach Pep Guardiola.

Emmanuel Trumer