Coupes d’Europe : Marseille et Rennes brillent, le reste en berne

A deux journées de la fin des phases de groupes des différentes compétitions européennes, plusieurs clubs français avaient l’occasion de prendre un avantage conséquent pour la course à la qualification. La semaine dernière avait apporté son lot de bons résultats, mais il a fallu se contenter de peu pour ces matchs retour.

La Ligue des Champions, la Ligue Europa, et la Conference Ligue, ces trois compétitions doivent permettre au football français de garder son positionnement au classement UEFA et d’entamer la refonte de la nouvelle Ligue des Champions avec un qualifié supplémentaire. Un enjeu important puisque Monaco a échoué les deux dernières saisons, lors des tours de barrages, et la troisième place de Ligue 1 ne serait désormais plus synonyme d’été compliqué. Un enjeu disputé par le Portugal et les Pays-Bas notamment, mais que la France a plutôt bien entamé depuis le début de saison.

Ce ne fut pas réellement le cas cette semaine, avec deux victoires seulement : celles de l’Olympique de Marseille et du Stade Rennais. Marseille a réalisé un sans-faute lors de sa double confrontation face au club portugais du Sporting et ces six points acquis permettent désormais de croire à une aventure européenne prolongée après la phase de groupes pour les phocéens. Le match aller avait été marqué par la prestation désastreuse du gardien lisboète Adan, mais le match retour a vu une équipe consistante prendre le dessus grâce à un immense Amine Harit.

La performance de l’aller demandait une confirmation au retour, et l’OM a montré que le mercato estival ainsi que l’évolution du plan de jeu permettent à cette équipe d’être un candidat aux huitièmes de finale. Harit a provoqué un penalty et un carton rouge pour faciliter l’entame de match, puis le meneur de jeu a servi Sanchez seul face au but pour la deuxième réalisation. Une performance individuelle éblouissante dans un match à fort enjeu, et l’OM s’est ensuite contenté de gérer collectivement cette rencontre et ce score en supériorité numérique.

Paris est moribond, Rennes est flamboyant

Il reste désormais deux rencontres à l’OM pour atteindre les huitièmes de finale, à Francfort puis à domicile face à Tottenham. Deux rencontres à la portée de cette équipe avec le niveau de jeu aperçu face au Sporting. De son côté, le PSG avait l’occasion d’assurer officiellement sa qualification pour le tour suivant avec une victoire face à Benfica à domicile. Un objectif raté puisque les Parisiens n’ont pu faire mieux qu’un 1-1 qui est le même résultat qu’une semaine plus tôt à Lisbonne.

Malgré une possession du ballon et une capacité à globalement maitriser le match, le PSG semble incapable de faire mal à ses adversaires sur ces séquences de jeu. Le schéma tactique actuel ne permet ni d’être une machine offensive, ni d’assurer une sérénité défensive puisque les adversaires trouvent régulièrement des espaces dans les couloirs. Pour couronner le tout, le milieu de terrain semble fragile et ce sera une donnée importante face à des équipes qui appuient à la fois au milieu et dans les couloirs.

Si la Ligue des Champions peut encore espérer avoir les deux représentants français au tour suivant, c’est quasiment terminé pour Nantes en Ligue Europa. Avec une défaite 4-0 face à Fribourg, les Canaris montrent les limites d’un effectif qui n’a pas les capacités pour lutter sur tous les tableaux. La mauvaise surprise est venue de Monaco, qui s’est également inclinée sur le score de 4-0 face aux turcs de Trabzonspor. Avec une équipe type sur le papier, l’ASM a débord encaissé un but gag avant de couler en seconde période avec une apathie totale sur le banc de touche. Clément a regardé son équipe sombrer jusqu’à 3-0 avant de sortir ses titulaires et de déclarer forfait, une tactique étonnante. Le rival niçois n’a pas fait mieux bien au contraire avec une défaite à domicile face à Slovacko.

Rennes a sauvé le bilan avec une victoire face au Dynamo Kiev et une qualification acquise pour le prochain tour. Rennes peut même espérer une place en 8e de finale et éviter un tour supplémentaire en terminant premier de son groupe. Ce sera l’enjeu du déplacement à Fenerbahce, où il s’agira de montrer que le football français est plus fort que son homologue turc.

Emmanuel Trumer