Tirage Europa League, Monaco et Rennes pour aller plus loin

Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue Europa a eu lieu ce vendredi et les clubs français n’ont pas hérité des adverses les plus compliqués de cette compétition. Plutôt épargnés, Monaco et Rennes peuvent viser une qualification pour le tour suivant tandis que Nantes sera certainement un candidat moins armé.

Comme ce fut le cas la veille, lors du tirage au sort des groupes de la Ligue des Champions, les clubs français ont plutôt connu des heures réjouissantes. Marseille, placé dans le chapeau 4, a hérité du groupe le plus favorable sur le papier, et Paris n’affrontera pas de réel candidat au titre dès la phase de groupes même si la Juventus est un adversaire prestigieux. Les deux clubs français engagés en Ligue des Champions peuvent envisager un avenir européen au-delà de ces groupes, et même s’il est évident que la LDC représente un niveau extrême il vaut mieux être dans cette position plutôt que celle du Viktoria Plzen ce vendredi matin.

La chance a continué de sourire aux clubs nationaux puisque le tirage au sort des groupes de la Ligue Europa, cette fois-ci, a permis à Rennes et Monaco de constater une adversité abordable. Là encore il y aura des matches compliqués à jouer, mais les deux clubs français auraient pu craindre bien plus fort notamment dans le chapeau 1. Comme l’OM en Ligue des Champions hier, Nantes était de son côté dans le chapeau 4 de l’Europa League et s’en sort avec un groupe favorable comparé à sa position initiale. Les Canaris vont (re) découvrir l’Europe, c’est pour cette raison qu’une qualification au tour suivant parait peu probable même avec un groupe abordable.

Placés dans le chapeau 2, Monaco et Rennes ont respectivement tiré l’Etoile Rouge de Belgrade et le Dynamo Kiev comme équipes du chapeau 1 et ont ainsi évité les Anglais d’Arsenal et de Manchester United, le club italien de la Lazio, ou encore Braga (qui a éliminé Monaco de cette compétition la saison passée). Idem pour Nantes qui évite tous les cadors de la compétition.

Un objectif : deux clubs qualifiés sur trois

Le groupe complet de l’AS Monaco est constitué de l’Etoile Rouge de Belgrade, de Ferencvaros, et de Trabzonspor, celui de Rennes est constitué du Dynamo Kiev, de Fenerbahce, et de Larnaca, tandis que Nantes affrontera l’Olympiakos, Qarabag et Fribourg. Sur le papier, Monaco doit viser la première place de son groupe avec une adversité plus élevée face au club turc de Trabzonspor et face à l’Etoile Rouge de Belgrade. Tout autre résultat qu’une qualification serait un échec pour l’équipe de Philippe Clément, après celui déjà encaissé en barrages de la Ligue des Champions. L’effectif monégasque est bien mieux armé que celui de ses concurrents, reste désormais à le prouver sur le terrain.

Rennes doit également se fixer comme objectif une qualification pour le tour suivant, face à Kiev et Fenerbahce. Deux équipes qui se sont déjà affrontées lors des barrages de la Ligue des Champions (Kiev l’avait emporté en prolongations) avant que le club ukrainien soit sèchement battu par Benfica. Dans un contexte politique très compliqué, Kiev doit composer avec des données peu évidentes, et Fenerbahce avec Jorge Jésus a navigué à vue lors de ses barrages. Le club stambouliote semble depuis être stabilisé dans un seul et unique schéma, plus propice à une bonne évolution, mais Rennes possède un effectif qui ne doit absolument pas craindre un quelconque adversaire de ce groupe.

La donne est légèrement différente pour le FC Nantes, vainqueur de la Coupe de France la saison passée et clairement peu expérimenté aux joutes européennes. L’objectif national des Canaris est un maintien en première division, quand Monaco et Rennes visent à nouveau les places européennes, et il est donc très difficile d’imaginer l’équipe de Kombouaré réaliser un exploit sur la scène européenne. Le groupe est abordable, mais l’accumulation des compétitions pourrait être un frein non négligeable. L’objectif de voir deux des trois clubs engagés en Europa Ligue se qualifier n’est pas illusoire, mais il reste un objectif sur le papier qu’il faut désormais traduire en match.

Emmanuel Trumer