Les matches de 20H en Ligue 1 : La peur au ventre

Cinq matches au programme du multiplex de Ligue 1 ce samedi soir, et c’est la course au maintien qui va animer le fil de ces rencontres. Monaco, Dijon, Caen, et Amiens vont se livrer une bataille à distance aussi passionnante que stressante tandis que Nîmes, Nice, Nantes, ou encore Reims vont tenter de grimper le plus haut possible et de terminer de belle manière leur saison. 

Amiens – Toulouse : 

C’est peut-être le match le plus tendu de cette soirée de Ligue 1 avec deux adversaires concernés par la descente. Même si les Violets semblent tout proche d’obtenir leur maintien, l’équipe de Pélissier est quant à elle toujours à portée de tir de Monaco et de Caen, actuel barragiste. En cas de victoire, Alain Casanova et ses joueurs pourront fêter leur présence en Ligue 1 la saison prochaine, et il faudra alors pour Amiens regarder les résultats plus bas et souffrir encore un peu plus. Mais à domicile cette équipe est souvent performante avec une attaque retrouvée depuis le retour de Konaté aux côtés de Guirassy ainsi que la belle découverte Mendoza, et Pélissier pourrait se retrouver dans une position très favorable lui aussi s’il parvenait à s’imposer ce samedi soir, une juste récompense en somme pour un club qui dispose de peu de moyens mais qui travaille formidablement bien.

Nîmes – Monaco :

A force de croire l’AS Monaco sortie d’affaire, les joueurs eux-mêmes ont peut-être perdu de vue la situation délicate dans laquelle se trouvait le club du Rocher. Avec seulement trois points d’avance sur le 18eet barragiste caennais, Monaco est loin d’avoir assuré son maintien d’autant plus que les résultats récents n’incitent pas forcément à l’optimisme (l’ASM reste sur une série de six matches sans victoire en Ligue 1). 

Leonardo Jardim doit sauver l’ASM de la relégation

Forcément, Leonardo Jardim a tenu à rassurer « je n’ai pas un choix très important mais ce groupe est capable de faire le job. Les joueurs sont chaque jour plus conscients de la situation » et il faut de toute façon l’espérer pour les Monégasques car le déplacement à Nîmes est périlleux. L’équipe de Bernard Blaquart est très séduisante et sa 8eplace en Ligue 1 démontre toutes les qualités de ce groupe. Avec un Teji Savanier qu’on ne présente plus et qui est désormais le meilleur passeur du championnat, mais aussi un Denis Bouanga intéressant offensivement, Nîmes réalise une saison au-delà des attentes. Le promu reste sur une victoire 3-0 à Reims, autre promu auteur d’une belle saison, et ne semble pas vouloir prendre de vacances immédiatement. Tant pis pour ses adversaires. 

Caen – Reims : 

La situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le SMC peut sembler précaire de prime abord, avec une 18eplace peu envieuse et un barrage provisoire à disputer. Mais lorsqu’on se souvient de cette équipe normande il y a quelques semaines encore, incapable de produire quoi que ce soit dans le jeu et condamnée à une descente certaine, on se dit alors que tout n’est pas perdu pour le duo d’entraîneur et ses joueurs. L’apport de Rolland Courbis est certain, avec un secteur défensif retrouvé (Caen reste sur trois matches sans encaisser de but, à Guingamp, face à Dijon et à Nice). Monaco et Amiens, au-dessus, ne sont pas encore trop loin et une victoire pourrait permettre à Caen de faire la grosse opération du week-end en bas de tableau. En face, Reims a réalisé une belle saison et le promu a d’ores et déjà assuré son maintien avec une séduisante 9eplace de Ligue 1 actuellement. Cette rencontre sera également l’occasion de voir Rémi Oudin sous le maillot rémois pour l’une des dernières fois peut-être, alors que l’ailier a tapé dans l’œil d’écuries plus importantes. J’espère qu’il restera en Ligue 1 car il a encore des paliers intéressants à franchir à seulement 22 ans.

Rolland Courbis et Fabien Mercadal, un duo qui fonctionne

Dijon – Strasbourg : 

S’il y a bien une équipe qui m’inquiète en cette fin de saison, c’est Dijon et son entraîneur Antoine Kombouaré. Englués à la 19eplace de Ligue 1, les Dijonnais restent surtout sur deux déplacements indécents à Caen (défaite 1-0) et à Nantes (défaite 3-0) le week-end dernier. Il y a bien un motif de satisfaction si l’on revient au dernier match à domicile pour Dijon et une victoire dans la douleur face à Rennes (3-2), mais les ingrédients montrés par l’équipe de Kombouaré semblent bien légers. Lui-même d’ailleurs semble en difficulté pour trouver des solutions avec un groupe qu’il devait pourtant remobiliser dans le domaine du combat : « On manque de tempérament, de personnalité et de caractère, on n’a pas les joueurs pour ». Comme impuissant, incapable de trouver des solutions pour sortir Dijon d’une situation qui n’est pas encore définitive, Kombouaré va pourtant devoir gagner pour espérer rattraper Caen, deux points devant. 

La réception de Strasbourg peut s’avérer comme l’occasion idéale avec un adversaire qui n’a plus d’enjeu sportif sur cette fin de saison et qui a le sentiment du devoir accompli après le titre en Coupe de la Ligue et une bonne 10eplace actuelle en Ligue 1. L’équipe de Thierry Laurey n’a pas gagné depuis 5 matches en Ligue 1, mais laissera tout de même la pression à son adversaire du soir. 

Nice – Nantes :

Le match sans enjeu de ce samedi soir en Ligue 1. Il n’y en a qu’un avec ce Nice – Nantes mais on pourrait tout de même trouver quelques points d’intérêt à cette rencontre entre le 7eet le 11edu championnat. Du côté des Aiglons il y a bien entendu la sensation Youcef Atal, qui réalise une fin de saison remarquable à un poste plus avancé que son rôle de latéral habituel, mais il y a également un secteur défensif très performant avec seulement 31 buts encaissés. Reste bien entendu une attaque légèrement défaillante et trop peu nombreuse pour espérer causer des dégâts, mais la première saison de Patrick Vieira à Nice est une réussite. De son côté, l’équipe de Vahid Halilhodzic reste sur une flatteuse série de 5 victoires consécutives et peut désormais savourer sa fin de saison. Après l’épisode dramatique lors du dernier mercato, la sérénité est de retour du côté du Nantes, même si elle reste fragile. 

Emmanuel Trumer